27 sept. 2020, 16:21
#8806
Coucou les filles (et les garçons ?),
Je vais expliquer un peu mon histoire car je suis détresse psychologique énorme et malgré tout suivi médical et psycho je ne m'en sors plus du tout. Peut-être aucune solution n'existe mais en parler soulagera un peu le mal qui me ronge.
J'ai en 2017 vécu une rupture extrêmement difficile (SMS après 10 ans de relation dont ans de tromperie) avec de lourds soucis d'argent. Je pesais à l'époque 129 kg pour 1m69.
Je perds par une force d'esprit exceptionnelle 60 kg en 10 mois. Principale méthode utilisée : ne manger qu'une fois par jour pas trop et y aller à fond le samedi. + sport régulièrement.
A la fin de ce régime, en Septembre 2018, contre coup de quelques kg : je suis à 73 kg.
J'insiste pour maigrir encore alors que je suis "bien" et ma famille et amies commencent à s'enerver jusqu'à recevoir quelques baffes pour me réveiller.
Je me réveille par moi-même en fin Octobre 2018 par une évidence toute simple : je suis pas dans le bon corps. Et oui jusqu'à cette date j'ai cru être un garçon mais en réalité je suis bien une fille. Une fille transgenre. Biologiquement les études montrent que c'est une inversion du genre du cerveau.
J'entame immédiatement ma transition alors que j'entrais à l'université en tant que ATER (maitre de conf en CDD pour simplifier), je cache ma transidentité et décide de perdre quelques kg pour éviter ce "large thorax". Impossible.
Vous lisez et vous dîtes "elle nous emmerde pour 73 kg là ?"
Malheureusement non.
En Septembre 2019, je fais une apoplexie hypophysaire, c'est un AVC qui nécrose une tumeur (déjà là) au niveau de l'hypophyse (centre de régulation des...hormones).
Je prends alors 4kg par mois pendant 5 mois. Soit 20kg.
C'est psychologiquement très dur car j'avais perdu 60 kg auparavant mais j'étais prête à m'accepter ainsi.
Seulement voilà, non seulement ma vie est devenue horrible tabassée par mes étudiants transphobes qui m'ont conduite à abandonner ma carrière d'enseignante du supérieur (rêve que j'ai depuis l'âge de 4 ans) pour entrer dans une entreprise cruelle non adaptée à mes convictions et compétences avec un isolement TOTAL. Mais SURTOUT je ne peux plus maigrir, quelque soit le régime ou le sport, même la privation totale, j'ai un parfait 92 kg.
Et si je ne maigris pas, je ne peux pas être opérée pour changer de "sexe". Je n'ai aucun souci quotidien en dehors de la haine des gens qui agressent ma copine toutes les semaines, la peur au point de ne plus aller au magasin, au restaurant, au cinéma ni nulle part, de n'avoir ni famille ni amis (merci la transphobiiiiie), ni même la possibilité de louer (malgré un salaire à +de 3000) etc. MAIS cette opération est TOUT pour moi. La dernière chose qu'il me reste.
Cette tumeur hypophysaire a détruit tout régime possible, l'hopital ne veut pas le reconnaitre, et si je ne suis pas opérée je préfère mourir. A quoi bon vivre si je dois me mutiler à chaque fois que je me vois ?
Pourtant je fais parti de ces personnes socialement intégrées, de l'extérieur rien ne remet en cause ma situation interne, j'ai des diplomes (4 master, 1 doctorat) un travail en CDI, je suis en couple, j'ai du respect autour de moi et je ne vis pas la transphobie (j'ai un excellent "passing").
Mais à l'intérieur c'est l'ultime detresse, les pleurs, la colère. Un an de régime, avec de nombreux tests, et même pas 100g ont bougé.
J'ai été suivie par des professionnelles de l'alimentation à l'hopital j'ai pris 8 kg et elles ont lâchement laissé tomber.
Je ne pense pas trouver la solution (même la privation totale ne me fait pas perdre 1 gramme) mais j'aurai peut-être des réponses, du soutien, voire une bonne idée ici.
Merci d'avoir lu ce pavé.
PS : un commentaire transphobe peut-être puni de 75000 euros d'amende et 3 ans de prison, donc retenez vous
Je vais expliquer un peu mon histoire car je suis détresse psychologique énorme et malgré tout suivi médical et psycho je ne m'en sors plus du tout. Peut-être aucune solution n'existe mais en parler soulagera un peu le mal qui me ronge.
J'ai en 2017 vécu une rupture extrêmement difficile (SMS après 10 ans de relation dont ans de tromperie) avec de lourds soucis d'argent. Je pesais à l'époque 129 kg pour 1m69.
Je perds par une force d'esprit exceptionnelle 60 kg en 10 mois. Principale méthode utilisée : ne manger qu'une fois par jour pas trop et y aller à fond le samedi. + sport régulièrement.
A la fin de ce régime, en Septembre 2018, contre coup de quelques kg : je suis à 73 kg.
J'insiste pour maigrir encore alors que je suis "bien" et ma famille et amies commencent à s'enerver jusqu'à recevoir quelques baffes pour me réveiller.
Je me réveille par moi-même en fin Octobre 2018 par une évidence toute simple : je suis pas dans le bon corps. Et oui jusqu'à cette date j'ai cru être un garçon mais en réalité je suis bien une fille. Une fille transgenre. Biologiquement les études montrent que c'est une inversion du genre du cerveau.
J'entame immédiatement ma transition alors que j'entrais à l'université en tant que ATER (maitre de conf en CDD pour simplifier), je cache ma transidentité et décide de perdre quelques kg pour éviter ce "large thorax". Impossible.
Vous lisez et vous dîtes "elle nous emmerde pour 73 kg là ?"
Malheureusement non.
En Septembre 2019, je fais une apoplexie hypophysaire, c'est un AVC qui nécrose une tumeur (déjà là) au niveau de l'hypophyse (centre de régulation des...hormones).
Je prends alors 4kg par mois pendant 5 mois. Soit 20kg.
C'est psychologiquement très dur car j'avais perdu 60 kg auparavant mais j'étais prête à m'accepter ainsi.
Seulement voilà, non seulement ma vie est devenue horrible tabassée par mes étudiants transphobes qui m'ont conduite à abandonner ma carrière d'enseignante du supérieur (rêve que j'ai depuis l'âge de 4 ans) pour entrer dans une entreprise cruelle non adaptée à mes convictions et compétences avec un isolement TOTAL. Mais SURTOUT je ne peux plus maigrir, quelque soit le régime ou le sport, même la privation totale, j'ai un parfait 92 kg.
Et si je ne maigris pas, je ne peux pas être opérée pour changer de "sexe". Je n'ai aucun souci quotidien en dehors de la haine des gens qui agressent ma copine toutes les semaines, la peur au point de ne plus aller au magasin, au restaurant, au cinéma ni nulle part, de n'avoir ni famille ni amis (merci la transphobiiiiie), ni même la possibilité de louer (malgré un salaire à +de 3000) etc. MAIS cette opération est TOUT pour moi. La dernière chose qu'il me reste.
Cette tumeur hypophysaire a détruit tout régime possible, l'hopital ne veut pas le reconnaitre, et si je ne suis pas opérée je préfère mourir. A quoi bon vivre si je dois me mutiler à chaque fois que je me vois ?
Pourtant je fais parti de ces personnes socialement intégrées, de l'extérieur rien ne remet en cause ma situation interne, j'ai des diplomes (4 master, 1 doctorat) un travail en CDI, je suis en couple, j'ai du respect autour de moi et je ne vis pas la transphobie (j'ai un excellent "passing").
Mais à l'intérieur c'est l'ultime detresse, les pleurs, la colère. Un an de régime, avec de nombreux tests, et même pas 100g ont bougé.
J'ai été suivie par des professionnelles de l'alimentation à l'hopital j'ai pris 8 kg et elles ont lâchement laissé tomber.
Je ne pense pas trouver la solution (même la privation totale ne me fait pas perdre 1 gramme) mais j'aurai peut-être des réponses, du soutien, voire une bonne idée ici.
Merci d'avoir lu ce pavé.
PS : un commentaire transphobe peut-être puni de 75000 euros d'amende et 3 ans de prison, donc retenez vous
